Gemma Huckerby
Gemma Huckerby
Doctorant·e en études de genre et anthropologie
PhD student in gender studies and anthropology
Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, ED 31 Pratiques et théories du sens (PTS), Laboratoire d’Études de Genre et de Sexualité (LEGS)
Email : gemma.huckerby@etud.univ-paris8.fr
Academia : https://paris8.academia.edu/GemmaHuckerby
FR [english below]
CHAMPS DE RECHERCHE
- Études animales critiques
- Éthnologie et relationalité multispécifique
- Théories animalistes et histoire des animalismes
- Éthnozoologie
- Cosmologies et écologies des peuples autochtones
- Études queer-feministes
- Études anarchistes
- Littératures féministes et fiction spéculative
- Phénoménologie
THÈSE EN COURS
Direction : Marta Segarra (CNRS-LEGS) ; Co-direction Véronique Servais (Liège- LASC)
Complicités au-delà de l’humain : une étude interdisciplinaire des cosmologies multi-espèces. (titre provisoire)
Aperçu : La recherche scientifique et sociale a, depuis longtemps, mis en évidence la nature dévastatrice pour tout le vivant de « l’Anthropocène/capitalocène », tant en raison des inégalités sociales, de l’extinction d’espèces et de la biosphère inédite, que de la crise climatique. Ce travail se propose de déconstruire la paire binaire humain-animal qui, selon Giorgio Agamben , est un socle intrinsèque a la genèse et le maintien de la cosmologie « occidentale » qui a donné naissance à cette géopolitique et à ses conséquences catastrophiques. Il propose par la suite de reconstituer les prémices de possibles cosmologies multi-espèces et de justice omni-sociale (pour la société de tout le vivant), et de développer des notions d’alternatives viables axées sur les relations symbiotiques multi-espèces, qui sont écologiques, sociales et politiques. Le travail consiste en une recherche interdisciplinaire entre la littérature, l’anthropologie, les études animales critiques et féministes et le posthumanisme, proposant également des travaux de terrain d'(auto)ethnographie.
Un postulat clé à être exploré dans le travail de thèse découle directement des observations faites dans le cadre des travaux de mémoire antérieurs : les luttes personnelles et collectives contre les « modes d’interaction spécistes » peut transformer à la fois les sujets et la nature de la subjectivité humaine elle-même, en offrant de nouvelles voies pour imaginer une coexistence fondé simultanément sur l’autonomie de chaque individu et sur l’interdépendance des espèces.
Objectifs : Dans une veine similaire à celle des travaux récents de Graeber & Wengrow (« Au commencement était… ») , qui critiquent la conception d’une histoire linéaire, des conceptions limitées de justice et d’égalité sociales et des formes politiques viables, la recherche actuelle commence par un projet visant à découvrir des histoires alternatives concernant l'(in)égalité entre les humaines et les « animaux ». Des études seront menées afin d’analyser comparativement des cosmologies multi-espèces du passé et du présent d’une sélection de cultures autochtones et de communautés occidentales non-normatives, auraient pour but de mettre à nu les structures de pouvoir qui ont historiquement défini les récits occidentaux dominants sur les modes de coexistence possibles avec le reste du vivant. Une deuxième partie du travail complétera ceci avec des (auto)ethnographies dans des contextes « occidentaux » et « autochtones », et une dernière partie avec la production d’un court texte de fiction spéculative, conséquence inévitable de la tentative d’imaginer une cosmologie occidentale après la domination d’animaux autres qu’humains.
FORMATION INITIALE
- 2020, Master d’Anthropologie (Université d’Exeter, Royaume Uni)
- 2006, Master de Relations Internationales (Institut Universitaire d’Hautes Études Internationales (Université de Genève, Suisse)
- 2002, Master de Science Politique (Université d’Édimbourg, Royaume-Uni)
ÉCRITS
- S’imaginer le « non-spécisme ». Une enquête éthographique sur les vie multi-espèces dans les sanctuaires pour animaux. (Mémoire de Masters, Anthropozoologie, 2020)
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RESEARCH FIELDS
- Critical animal studies
- Multispecies ethnography and relationality
- Animalist theory and history of animalisms
- Anthrozoology
- Indeginous ecologies and cosmologies
- Queer-feminist studies
- Anarchist studies
- Feminist literature and speculative fiction.
- Phenomenology
ONGOING THESIS
Supervision : Marta Segarra (CNRS-LEGS) ; Co-supervision Véronique Servais (Liège- LASC)
More than human complicities: an interdisciplinary study of multispecies cosmologies. (working title)
Overview and purpose: Scientific and social research has long highlighted the devastating nature of the « Anthropocene/Capitalocene » for all living things, in terms of social inequalities, species extinction, the unprecedented devastation of the biosphere and the “climate crisis”. The aim of this work is to deconstruct the supposed “human-animal binary” which, according to Giorgio Agamben, is intrinsic to the genesis and maintenance of the « Western » cosmology that has given rise to this geopolitics and its catastrophic consequences, and to reconstruct the beginnings of possible multi-species cosmologies and omni-social justice (justice for the society of all living things), developing notions of viable alternatives to this Western cosmology that is instead centered on ecological, social and political multi-species symbiotic relationships. It is interdisciplinary research, drawing on literature, anthropology, critical animal and feminist studies and posthumanism, as well as (auto)ethnographic fieldwork.
The work draws on observations made in earlier Master’s thesis fieldwork (auto/eth(n)ographies); that personal and collective struggles against « speciesist modes of interaction » can transform both the subjects and the nature of human subjectivity itself, offering new ways of imagining a coexistence based simultaneously on the autonomy of each individual and the interdependence of species.
Structure of the work: In a similar vein to Graeber & Wengrow’s recent work (« The dawn of everything”) , which criticizes the conception of linear history, limited conceptions of social justice and equality and viable political forms, the current research begins with a project to uncover alternative (truer) understandings of humanity’s history as concerns human-animal (in)equality. The work includes comparative analyses of both western “histories”, and also past/present multi-species cosmologies of selected indigenous cultures and “non-normative” Western communities, in order to lay bare the power structures that have historically defined dominant Western narratives about possible modes of coexistence with the rest of the living. A second part of the work complements this historical study with (auto)ethnographies in both “Western” and indigenous / first nations peoples contexts. A final part of the work is an attempt to produce a short piece of speculative fiction, as an inevitable consequence of attempting to imagine an Occidental cosmology post-domination of other than human animals.
UNIVERSITY TRAINING
- 2020, Masters in Anthrozoology (University of Exeter, UK)
- 2006, Masters in International Relations (Institute for International Studies, University of Geneva, CH)
- 2002, Masters in Political Science (Edinburgh University, UK)
WRITINGS
- If we are not speciesist, what are we, and why? An ethography of interspecies attempts to engage and relate in ‘nonspeciesist’ ways in vegan animal sanctuaries. (Masters thesis,, Anthropozoology, 2020)
LANGUAGES SPOKEN
English (mother tongue); French (C1/C2)